Spécial Thomas Day
Ce 100° numéro boucle un tour d’horizon de 25 ans de SF mondiale sur les terres de la Gaule. Il franchit la ligne avec un écrivain qui n’est autre que le porteur de la tunique jaune du premier numéro. Que d’aventures, de découvertes, de palpitations, de déconvenues, de ripailles, de débats passionnés, de farandoles de membres sanguinolents, avons-nous pu suivre au fil de ces 100 numéros. Il ne s’agit pas d’une rétrospective de la revue, même si rétrospective, il y a. En effet, comme vous aurez l’occasion de le découvrir dans les pages de ce Bifrost, la revue nous invite tout au long d’un entretien fleuve à nous pencher sur ces 25 ans à travers les yeux d’un seul homme, écrivain, éditeur, copain,…
Le regard jeté étant, dès lors, plus intime, nos sensations le deviennent aussi, comme si nous avions pris une part active dans ce processus à la fois créatif et vulgarisateur.

Au Sommaire
4 Nouvelles
- La bête du Loch Doine de Thomas Day
- Circuits de Rich Larson
- Des millénaires de silence nous attendent de Catherine Dufour
- Décapiter est la seule manière de vaincre de Thomas Day
Carnet de bord
- Objectif Runes : les bouquins, critiques & dossiers
- Le coin des revues
- Paroles de journaliste : Nicolas Martin
Le Dossier : Thomas Day
- Un très long entretien
- Starways to Hell : un guide de lecture
- Ugo Bellagamba
- Bibliographie des oeuvres de Thomas Day
SCIENTIFICTION
- « Vers les étoiles, grâce à l’anti-matière », par Roland Lehoucq
Blabla

Les nouvelles
Sur les 4 nouvelles, 2 sont de Thomas Day sans être liée l’une à l’autre.
La bête du Loch Doine de Thomas Day
En quête de spiritualité, Zeite est un juif errant se dirige vers les pays du nord pour étudier la religion de l’Arbre. C’est dans le village aux abords du loch Doine que débute son noviciat. Son contact est Ryhope, une veuve bûcheronne qui jouit d’une réputation particulière :
« Vous traiterez avec Ryhope, mais méfiez-vous d’elle, elle est plus tordue qu’une racine de bruyère. »
Dans cette religion tout aussi particulière, les arbres occupent une place sacrée, à l’image de bœufs en Inde : impossible d’intervenir sans l’accord d’un prêtre et les sauver est une mission d’importance.
Le texte de Thomas Day met en lumière la verve de l’écrivain, surtout à travers les dialoguess et le personnage de cette bûcheronne qui envoie du bois. Le personnage est loin des canons conventionnels, aussi ressort-elle davantage dans cette histoire; notamment à travers ses interactions avec Zeite, savoureuses. L’univers développé s’avère intéressant et mériterait de s’y attarder.
Des millénaires de silence nous attendent de Catherine Dufour
Claude et Caroline sont à des stades diamétralement opposés de leur vie. La première aborde son printemps, tandis que la seconde plonge en plein dans l’hiver. Pourtant, leur entourage réagit sensiblement de la même manière à leurs choix, attitudes, ou déboires : dédain et condescendance.
Catherine Dufour excelle dans les récits sociaux, sa plume s’avérant une alliée précieuse dans l’orchestration de nos réactions. Du tout bon.
Circuits de Rich Larson
Mu, l’IA d’un train bouclant inlassablement un voyage autour de la planète parvient à entrer en contact avec une autre IA, celle d’un bunker enfoui sous terre. Mu adore s’occuper de ses passagers, certes, son algorithme la programme avec cette sollicitation « innée », mais lecteurs et lectrices perçoivent que l’attachement va au-delà d’une simple série de bits. D’ailleurs, elle connait par cœur les goûts, les préférences de ces derniers. Pensez donc, après tout ce temps – plus de 81 000 tours – c’est normal ….
D’entrée très visuelle, Rich Larson nous offre avec cette nouvelle un petit joyau en à peine 8 pages. Émotions et fond sont au diapason. N’est-ce pas attendu quand l’IA porte aussi bien le nom d’un continent fantasmé que celui d’une particule atomique ?… Mu, un nom parfaitement adapaté à ce récit!
Décapiter est la seule manière de vaincre de Thomas Day
Quand l’actualité rattrape la revue….
Dans un futur plus ou moins lointain, la société Sony organise régulièrement des combats de sabre, opposant deux adversaires. Les combats sont sanglants et débouchent sur la mort de l’un des participants régulièrement. Aussi, mieux vaut-il éviter d’être une brebis neurasthénique pour tenter l’aventure. Rassurez-vous, avant le début des hostilités, la conscience des uns et des autres est sauvegardée à l’abri des serveurs de Sony. De plus, à l’issue d’une bataille glorifiant les éviscérations ainsi que les giclées d’hémoglobine les corps sont « reconditionnés ». Comme si rien ne s’était passé. Enfin, presque.
Dans le récit qui nous occupe, Umezaki de cette même société affronte régulièrement une mystérieuse renarde (à 9 queues ?). Les enjeux sont nettement plus élevés qu’un simple combat sabre au clair…
Thomas Day nous délivre une nouvelle assez jouissive sur simplement 7 pages. Ayant lu La voie du Sabre, les liens entre la nouvelle et le roman s’établissent naturellement, même si Décapiter est la seule manière de vaincre se déroule à des siècles d’écarts. C’est donc avec délice que le lecteur replonge dans cet univers.
Carnet de bord

Objectif Runes : les bouquins, critiques & dossiers

Ce trimestre la revue étudie les sorties de ces derniers mois, avec un choix assez éclectique. Au final, peu de romans passeront à travers les filets de Bifrost, la cuvée s’avère donc honorable. Les lectures communes sont bien maigre cette fois, et j’ai fait quelques repérages.

Le coin des revues
Nous le savons, il n’y en a qu’une!

Paroles de journaliste : Nicolas Martin
La méthode scientifique partiellement décryptée.
Le Dossier : Thomas Day
Le dossier Thomas Day se compose de 3 parties, classiques dans les pages de Bifrost avec un entretien, un point de vue d’un proche et une bibliographie.
Les deux premières se consacrent à l’homme, l’écrivain et le touche à tout qu’est Thomas Day/Gilles Dumay. Toutefois, la saveur y est bien plus unique que pour les autres numéros. En effet, Bifrost nous présente trimestriellement un écrivain ou une écrivaine de notre genre de prédilection. Nous pouvons généralement y découvrir le parcours, les sources d’inspirations, les dadas de la personne mise en lumière. En tant que lecteur, le voile qui est soulevé affine, voire change notre perception de cette dernière, et peut même nous pousser à modifier notre grille de lecture de l’œuvre.
Effectivement, le dossier consacré à Thomas Day nous offre tout ceci. Pourtant, lors de cet entretien, la lectrice que je suis s’est sentie associée à la fois à l’auteur et à l’homme, pas sur le seul plan intellectuel. Il y a une belle complicité entre lui et Olivier Gérard, qui transpire à travers ces longues pages. L’aventure est partagée depuis le numéro 1 de la revue, aussi, avons-nous non un simple regard sur Thomas Day, mais bien un aperçu de la vie de notre revue.
A ne pas manquer!
Scientifiction
Ah quel régal! Comme toujours, cet article qui étudie un concept science-fictif au prime de nos connaissances actuelles est un incontournable.

Chez les blogopotes :
Ombrebones – Le seul et l’unique Troll! – Le Maître Xapur – Orion, roi de l’épice – Notre Dragon galactique –
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Illustration : Daniel Romanovsky
Merci pour le lien 🙂
Ensuite je ne te recommande pas vraiment Métro 2033, je l’ai lu et ça a été assez pénible. Je ne suis pas certaine que tu y trouveras ton compte… Mais bon, je me trompe peut-être !
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Celui de dimitri, je l’ai lu.
Et je t’en prie! 😉
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Oui mais je parle de rive gauche, pas l’original que je n’ai pas lu 🙂
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ok! merci de ton retour. 🙂
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Pour ce 100ème numéro je trouve que cela manque quand même de couleurs. lol
Rich Larson sera l’une de mes prochaines lectures.
Et encore merci pour ta participation.
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rho. pas assez ? Mince!! Je me pensais un peu plus pétillante!
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Sympa la review, tu lui as fait la fête au bifrost, beaucoup de couleurs et tout, j’adore !
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Oui, c’est ma marque de fabrique. Initialement, cela a ému de voir mes bifrost colorés….
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Tu peux enlever « initialement », ça me traumatise encore à chaque numéro 😀
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Oh!!!
Sorry mon Apophis, je le fais depuis tellement longtemps. Depuis que je fus étudiante.
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[…] avis : Albédo – vous […]
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Je suis un peu en retard avec les Bifrost, je n’ai même pas fini le numéro 99…
J’ai lu le Bordage et j’ai plutôt aimé, j’attends la suite.
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Je n’ai pas lu le 99!
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[…] de silence nous attendent de Catherine Dufour, Ombrebones (encore Bifrost ça inspire), Lutin 82, […]
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[…] mes impressions bifrostiennes.D’autres avis : Albédo, Les lectures de Xapur, Ombre Bones (Revue, Nouvelles Dufour & Larson, Nouvelles Day), Au pays […]
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J’ai prévu de lire La complainte de Foranza de Sara Doke en décembre, pas question que je passe à côté d’un roman qui s’inspire de la Renaissance Italienne! Pour les coups de stabilo, comme Apo, ça me traumatise aussi! Lol! Après, chacun fait comme il veut! 😉
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non, non, ne te traumatise pas. Pour moi, c’est une revue, je les collectionne, certes, mais je ne les vois pas comme des livres. peut-être à tort, mais je ne parviens pas du tout à les voir comme des bouquins.
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Je n’ai pas lu La voie du sabre, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas accroché à la nouvelle Décapiter…
Bien d’accord sur le Loch Doine. Du four fait merveilleusement bien du Dufour et la nouvelle de Rich Larson est bien fichue. Tiens … mu c’est aussi une lettre de l’alphabet grec, et accessoirement le participe passé du verbe mouvoir, ce qui est rigolo pour une IA qui conduit un train 😀
(Moi aussi j’aime les papermate)(mais pas dans mon Bifrost 😨)
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LOL, je donne des sueurs froides à tout le monde avec mes bifrots colorés. Mu est assez complet parfait pour une IA qui fait également sa mue dans la nouvelle.
Pour Décapiter, la lecture de la Voi du Sabre la rend savoureuse.
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« je donne des sueurs froides à tout le monde avec mes bifrots colorés » tellement Xd je comprends dans un sens j’adorais faire ça dans mes cours à la fac mais pas dans mon Bifrost Xd
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[…] Bifrost 100 […]
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[…] Bifrost 100 […]
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