Crescent City
J’ai Lu
Bryce, une jeune femme mi-fae, mi-humaine, a une vie parfaite : elle travaille la journée chez un marchand d’antiquités qui vend des artefacts magiques et fait la fête toute la nuit avec ses amis en savourant chaque plaisir qu’offre Lunathion – plus connue sous le nom de Crescent City. Mais un jour, un terrible meurtre va venir ébranler les fondations de la ville, de même que le monde de Bryce.
Deux ans plus tard, son travail ressemble à une impasse et elle se plonge dans l’oubli en écumant les clubs les plus fameux. Mais lorsque le meurtrier frappe de nouveau, Bryce se retrouve entrainée dans l’enquête et doit faire équipe avec Hunt, un mystérieux ange déchu dont le passé noir hante chacun de ses pas. Ce dernier est l’assassin personnel des archanges et il doit protéger la jeune femme, même s’il lui porte peu d’intérêt.
Maas jouit d’une bonne réputation dans la littérature Youg Adult et d’une réussite certaine. Cette saga s’annonçait comme bien plus mature et ainsi destinée à un public adulte. Qu’à cela ne tienne, il fallait que je découvre par moi-même une personne avec tant de talent. Le résumé de cette urban fantasy me plaisait, la couverture sobre également, et je n’éprouve aucune aversion pour ce volet de la fantasy.
Malheureusement, mon enchantement a vite décru et je ne trouvais pas que la promesse était tenu, d’autant plus que j’avais lu quelques retours plutôt enthousiastes.
Ce n’est pas l’univers urbain qui est à l’origine de cette conclusion, ni le parti-pris de nous présenter une jeune-femme hybride, car cette caractéristique devient un des marqueurs du genre. L’histoire est bien construite et Maas fait preuve d’ambition. Pourtant, l’excitation fuyait et la lecture défilait sans réel investissement émotionnel…
Le constat fut simple : je n’ai jamais senti les personnages en danger, ni impliqué dans leur combat. Beaucoup d’entre eux sont introduits tout au long du roman et ils finissent sans aucune réelle saveur, sans profondeur ni tempérament individuel. Ce sont juste des noms, un défilé de soldats interchangeables. Ah, mais ils sont puissants!!
De plus, Maas ne respecte pas la règle d’or de l’écriture : « montrez, ne dites pas« . Ainsi, avons-nous doit à des dialogues à qui mieux-mieux qui nous expliquent les détails de ceci, les tenants de cela, et les trucs machin-choses.. La sensations d’assister à des briefings se prolonge tout au long des 800 pages….
Je ne souhaite pas être trop acerbe avec elle, car, je le répète, le roman démontre une certaine ambition ainsi que la volonté de se dissocier de l’étiquette Young Adult. Nous pouvons le constater avec ces protagonistes en proie avec des considérations plus matures, un choix de narration plus complexe et la trame non linéaire. Maas choisit d’explorer la psychés de ses personnages en nous partageant leur pensées et réflexions en utilisant le procédé du point de vue multiple. Oui, il y a de l’ambition, je vous dis. Malheureusement, nous n’assistons pas à une maîtrise remarquable.
Ce que j’apprécie chez Kay, par exemple, est sa maîtrise du timing des points de vue multiples, Sans doute ai-je été à une trop bonne école car, ici Maas fait l’effort dans cet art délicat, seulement, ils sont trop nombreux et pas toujours judicieux. Je me suis demandée à plusieurs reprise, « mais cela amène quoi, ici ? à part une forme de répétition. »
Et, il y a une romance… je ne vais pas en parler car, vous savez combien j’en suis friande…
Le livre souffre de trop de longueurs et de répétitions, ainsi que de personnages ectoplasmiques. Le roman se laisse lire, parfois avec les yeux qui se tournent vers le ciel avec un soupir, mais il ne présente aucun défaut rédhibitoire. néanmoins, il ne restera pas dans ma mémoire…
Ce livre est pour vous si :
- vous aimez l’urabn fantasy
- vous recherchez un roman qui sorte du YA sans basculer totalement
- Un page-turner
Je vous le déconseille si :
- vous n’aimez pas les romances
- Vous préférez plus court
Autres critiques :
Un petit coup de pouce pour votre lutin adoré :
Envie de soutenir le blog ? Vous pouvez le faire en passant par le lien en dessous (pas de frais supplémentaire!). Ceci m’aide à financer l’hébergement du site sans publicité et à organiser des concours avec des romans à offrir.
La Maison de la Terre et du Sang

Je vois que ça ne l’a pas fait pour toi non plus…
Pour ma part, j’ai trouvé son intention de sortir du YA trop timide. J’aurais voulu quelque chose d’encore plus radicalement différent notamment dans les processus et l’écriture des personnages. Mais je me dis aussi que ça ne doit pas être simple de sortir d’un schéma d’écriture qu’on pratique depuis des années…
J’aimeAimé par 1 personne
Pour moi, Maas = YA, j’apprends par ta chronique qu’elle a fait d’autres choses. Du coup je suis venue lire pour en apprendre plus mais outre le fait que l’urban me blase, il est certain que je vais passer mon tour car le résumé m’a déjà fait rouler des yeux. J’ai l’impression de devenir une ombre aigrie !
J’aimeJ’aime
Je me demandais ce que ça valait et si c’était vraiment bien de l’adulte, tu réponds à mes questions et m’évite une dépense inutile ! Merci !
J’aimeJ’aime
Si ton avis ne déborde pas d’enthousiasme, tu n’évoques rien de rédhibitoire pour moi alors je tenterai à l’occasion sans insister si les longueurs m’ennuient.
J’aimeAimé par 1 personne
Mais lis de la SF… que veux tu que je te dise ! lol
J’aimeJ’aime
Alors ça tombe bien, puisque je n’en avais jamais entendu parler, donc je n’ai plus qu’à continuer à faire comme si 😉 !
J’aimeAimé par 1 personne
[…] Maison de la Terre et du Sang de Maas […]
J’aimeJ’aime
[…] dans l’article présentant mes flop 2022, puis avec 3 billets de critiques (Austral, La Maison de la Terre et du Sang et La Dernière […]
J’aimeJ’aime
[…] Maison de la Terre et du Sang […]
J’aimeJ’aime
Tu confirmes que ce n’est pas pour moi !
J’aimeAimé par 1 personne