AMI
Peu d’entre vous ne connaissent pas Apophis, du blog éponyme (ou presque) : Le Culte d’Apophis. Contrairement à ce qu’une lecture au premier degré évoquerait, le site ne vous encourage pas à vouer une vénération inconditionnelle au Dieu Égyptien de la nuit, ou d’attendre l’annuelle fin du monde en contemplant droit dans les yeux le géocroiseur qui danse avec la Terre, pas plus qu’il ne vous pousse à éprouver une idiote idolâtrie envers son auteur.
Loin de tout cela, Apophis n’a pas d’oursins sous les bras, une tête en forme de melon ni des chevilles qui martyrisent ses chaussettes. Le Culte d’Apophis fait référence aux lectures, romans et écrivains qui lui tiennent à cœur, qui lui ont procuré des émotions uniques ou provoqué un vertige intellectuel. Son blog cherche à rendre hommage à tout cela avec une verve, une intransigeance et une passion palpable à chaque visite.
Parmi ses dadas : la taxitruc dans un langage lutinesque, ou pour faire plus simple l’amour de la classification des romans. Dans ce registre, il s’avère une source d’émerveillement, de découvertes et de précisions. Il est vrai que je connais peu ou prou de personnes aussi pointues et attachées à cataloguer un roman que lui.
Placer un texte dans sa ou ses bonnes catégories n’est sans doute pas essentiel pour l’ensemble des lectrices et lecteurs assidus, et cela l’est sans doute encore moins pour ceux qui n’ouvrent un roman qu’occasionnellement, se contentant de policier, fantasy ou science-fiction, voire rien du tout.
Néanmoins, lorsque la lecture devient notre principal centre d’intérêt, nous affrontons un même constat : il y a tant à lire, tant de résumés, noms, ou couvertures qui séduisent nos yeux et nos neurones. Le choix s’impose, et que choisir? sur quelle base ? Un nom au risque de passer à côté d’une nouvelle plume? une couverture qui nous a bien trop charmée ? un titre et un résumé qui nous vendent une promesse ?
Nous fréquentons les blogs et sites de la littérature de l’Imaginaire car justement il y a trop de choix, et nous n’avons pas assez de temps pour lire TOUT ce qui nous tente. Combien de fois, notre lecture ne nous a pas enchantés autant que nous l’espérions, ou avons nous abandonnés un roman, ou l’avons poursuivis par « devoir » ? Alors qu’il y a tant à lire, surtout dans cette hyper production littéraire dont le niveau moyen, et bien, est relativement médiocre (c’est un autre débat).
Embûches et pièges de cette surproduction sont écartés, par les choix que nous opérons, basés sur nos goûts, sur une recommandation et aussi sur des tentations. L’expérience acquise au fil des lectures nous y ont conduit, mais ne nous contentons-nous pas de rester dans nos zones de confort, justement ? Sans analyser au-delà des sensations ce qui nous séduit ?
Le Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire permet d’affiner la connaissance des ses propres goûts, et peu à peu d’opérer un choix de lectures plus propice à nous enthousiasmer, tout en écartant – non pas parce ce qu’ils sont mauvais – les récits qui n’ont que peu de chance de nous toucher. Nous pouvons aussi envisager de prendre plus de « risques » pour justement tester une ambiance, une proposition différente, ou parce que sa thématique, son environnement est une promesse en soi.
Quelques sous-genres de la fantasy me passionnent tel que la gun-podwer (poudre à canon) ou encore la flintlock, et un titre accolé de cette précision attirera bien plus mon regard qu’un récit de Sword & Sorcery. Le premier car, je suis certaine d’y trouver certains marqueurs, des affrontements de toute nature et une ambiance proche du tout début XIX°. La seconde me parle moins en raison d’une magie omniprésente et toute puissante, dont la genèse est – trop – mystérieuse.
Dans la science-fiction, mon fonctionnement est similaire, je suis lasse des ambiances post-apocalyptiques, des clima-fictions, ou encore des terres mourantes. En revanche, mon appétence s’éveille dès qu’il s’agit d’objets mystérieux dans l’espace, de space-opéra et de bons romans de SF militaire.
La connaissance de ces diverses appartenances à des sous-genres m’a permit à la fois de découvrir des courants jusque-là inconnus en raison de leur proximité avec d’autres, et d’effectuer des choix plus judicieux pour mon émerveillement personnel.
Le Guide est composé de 8 parties, découpées en plusieurs sous-parties. Une fois l’avant-propos lu, vous y trouverez :
- Science-fiction, Fantasy et Fantastique; personnellement j’emploie la technique du chat…
- Autres genres en littérature de l’imaginaire : uchronie, steampunk, weird, bit-lit,…
- Sous-genres majeurs de la Fantasy : High, Dark, Sword&Sorcery, Urban, …
- La Fantasy de demain : mes préférences
- Sous-genres mineurs de la Fantasy
- Genres et sous-genres en « punk » : c’est aussi moderne!
- Sous-genres majeurs de la SF : les opéras, l’anticipation, transhumanisme, militaire, …
- Sous-genres mineurs et thématiques de la SF : il y a même le sapce western!!!!
Chaque partie propose en ouverture une introduction analytique, son évolution et sa place. Puis, la genèse des différents courants y est évoquée, analysée, voire décortiquée ( 😉 ), l’ensemble est illustré par de nombreux exemples de titres et d’auteurs, ce qui permet de nombreuses découvertes, tout en évitant l’écueil d’une liste exhaustive, aride et rébarbative. Les romans évoqués couvrent un large pan de l’histoire de notre genre de prédilection avec les fondateurs et précurseurs, sans oublier les œuvres phares tout en mettant en lumière les derniers titres de ces toutes dernières années!
Cet ouvrage ne se veut pas le Saint Graal, car nous serons parfois bien en peine de classer un roman tant il picorera partout, et bien souvent nous n’en prendrons pas forcément le temps. Toutefois, je ne peux que vous le recommander!
Conseillé :
TOUT COURT
En revanche, déconseillé si vous :
- heu, je ne vois pas…
Un petit coup de pouce pour votre lutin adoré :
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Le Guide d’Apophis

Merci infiniment pour ta chronique, amie Lutin, dont l’introduction me touche beaucoup, et dont la phrase suivante devrait être reprise par le marketing d’Albin Michel, tant elle résume bien un des axes qui m’ont guidé lors de la rédaction de ce livre : « Le Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire permet d’affiner la connaissance des ses propres goûts, et peu à peu d’opérer un choix de lectures plus propice à nous enthousiasmer, tout en écartant – non pas parce ce qu’ils sont mauvais – les récits qui n’ont que peu de chance de nous toucher. ».
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Dans l’introduction, j’avais à cœur d’éclaircir certaines bêtises lues…
Je suis flattée que tu estimes que cette phrase mériterait d’y figurer, c’est tout simplement la façon dont je perçois ton guide.
Merci à toi! 😉
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J’étais impatiente de le recevoir, pré-commandé depuis un moment, malheureusement la livraison a été reportée au 4 avril… J’ai donc annulé…
Ton avis est très intéressant et me donne encore plus envie de l’avoir en version papier. La version numérique est moins confortable pour ce type de lecture 😉
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la version numérique est loin d’être confortable pour ce genre de livre, dans lequel on pioche, on va et on revient sur des chapitres.
N’hésiste pas à le commander de nouveau!
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Dès qu’il sera dispo 🙂
Effectivement le numérique n’est pas adapté pour ce type de livre !
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@Ju lis les mots.
Nous avons lancé une première réimpression le 18/02.
Le titre devrait arriver en stock chez Hachette le premier mars.
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Merci infiniment pour cette information 😊
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