Flamme noire – Sonni Cooper

Flamme noire de Sonni Cooper

Star Trek

« Sic Semper Tyrannis » – Mirror Universe

« Spock s’allie aux Klingons et aux Romuliens pour lutter contre les Tomariis, une impitoyable race de guerriers. L’effet est implacable : accusé de trahison, le Vulcain est condamné. Pour le retenir, la prison la plus inexpugnable de la Fédération n’est pas de trop. Et pourtant, il s’évade.
C’est le point de départ d’une extraordinaire aventure où Spock, devenu pirate, puis officier romulien, s’illustre sous le surnom de Flamme Noire, bientôt synonyme d’« ennemi mortel » pour Starfleet… et Jim Kirk.« 

Tout commence par une explosion. Un très grosse explosion qui ravage le pont principal de l’Enterprise. Lorsque Scotty, l’ingénieur en chef du vaisseau, arrive sur place, c’est pour constater les dégâts, et malheureusement dénombrer les victimes. Parmi les blessés graves, le Capitaine Kirk et son second le légendaire Spock.

Le fossé entre le résumé éditeur et le point de départ de cette aventure s’apparente à un gouffre, et c’est avec ferveur que j’ai ouvert ce 20° tome de la franchise Star Trek. Quel trekkie ou amateur ne saliverait pas devant tant de promesses ? Quel fan ne serait pas travaillée par une curiosité tenace à l’idée d’un Spock pirate ?!!!

Commençons par le positif.  L’histoire est menée tambour battant. Ce n’est pas au pas de charge que le lecteur dévore le livre, mais la course d’un bout à l’autre du roman est intense, et suivre les péripéties de Spock équivaut à un tour sur les montagnes russes tant les rebondissements s’enchaînent.

Notons juste ce que le résumé dévoile. Notre vulcain subit une explosion, une blessure grave, procède à une enquête, identifie les responsables, s’allie aux ennemis de Starfleet, participe à un conflit, passe en cours martiale pour trahison, s’enfuit, devient pirate,… et ce n’est pas fini. 😉

Ce récit est haletant, presque compulsif; ainsi n’avons-nous aucun temps mort ou l’occasion de nous ennuyer lors de cette lecture, alors que les deux-tiers du roman sont dévoilés lors du bref résumé en quatrième de couverture. Même ces révélations ne sont pas si gênantes car la question d’une telle déchéance pour cet homme si loyal interpelle.

En effet, Spock est au centre de ce roman, étant donné qu’il est depuis des lustres un de mes personnages préférés, inutile de vous dire que je ne pouvais que plonger dans le récit, et que voir mon vulcain adoré aux prises avec sa conscience, Starfleet et ses anciens collègues fut un plaisir presque coupable. Ah!… Spock en pirate!

Le personnage est relativement fidèle au canon de la série, sa froideur mythique, sa logique, son impassibilité sont bien au rendez-vous. Nous y retrouvons également le sens de l’humour à froid qui le caractérise tout en découvrant par ailleurs sa facette « corsaire de l’espace ».  Durant cette période il fait preuve non seulement d’un sens tactique acéré mais également d’une duplicité insoupçonnée. Pour les fans du vulcain (et même de Star Trek) c’est un moment assez grandiose. La ressemblance avec le Spock du mirror universe est  frappante, et volontaire, tant ce double a marqué l’imagination – jusqu’au point de créer une série dérivée en comics.

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Mais c’est sans doute un poil « too much« , parfois un sentiment diffus effleure l’esprit : est-ce le premier avril ? Y-a-t-il un événement singulier prochain ou l’auteur fumait-il quelque chose de particulier lors de l’écriture ?

Le trait est à peine trop appuyé concernant Spock d’un côté, et trop léger pour ses ex-comparses. L’enchaînement des événements dans un format aussi court participe aussi à cette sensation de léger vertige. Et surtout, j’ai deviné la chute dès la lecture du résumé éditeur… C’est couillon, car Sonni Cooper n’est pas parvenu à me surprendre à un seul instant.

Rectification, ce fut quand même le cas. Bon Dieu! qu’est-ce que c’est mal écrit!!! J’avais parfois mal aux yeux tant l’enchaînement des sujets verbes compléments étaient nombreux, et sans finesse. J’ai eu l’impression de lire une histoire écrite par un collégien doté d’une imagination féconde. Certes, la flamme et l’action compensent partiellement les défauts d’une plume médiocre, mais le lecteur est en droit d’attendre un minimum de fluidité.

Pour conclure, Flamme Noire n’a pour seul intérêt que la découverte d’un Spock pirate de l’espace – il fait penser à Albator dans ce rôle -, et heureusement car en héros principal il parvient à compenser – un peu – les autres travers du récit. A réserver aux fans de la franchise.

Lu dans le cadre de la thématique du mois d’avril (et le petit jeu)!

Challenges :
Challenge Littérature de l’Imaginaire – 5° édition
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Le livre :
  • Fleuve Noir
  • 7 juillet 1994
  • 220 pages
  • e-book existe
  • 1,89€ (oui, c’est bien le prix)
  • tome n° 20

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